Les activités du projet Aquimed sont organisées autour de trois axes.

 

1) Une analyse initiale  qui a porté sur les perceptions des populations locales du climat et de la variabilité des ressources en eau,  et de leur vulnérabilité à cette variabilité (voir Bento et al., 2009).

2) Une série d’ateliers, mis en œuvre avec des groupes d’agriculteurs et des institutions en charge de l’agriculture et de la ressource en eau . Ces ateliers ont été fondés sur des démarches de prospective, autour de scénarios d’évolution possible des activités économiques locales et de la ressource en eau. Du fait de contextes institutionnels différents (présence/absence d’un processus formel de planification et gestion des ressources en eau souterraines) et de la situation des eaux souterraines (crise actuelle ou risque d’une future crise), le protocole initial commun a  été  mis en œuvre avec deux alternatives méthodologiques, l’une en France et au Portugal et l’autre au Maroc.

En France et au Portugal, après une phase de diagnostic, des scénarios de développement en 2030 ont été construits, à partir des données locales et d’entretiens avec les acteurs et des experts. Des groupes d’agriculteurs et des institutions en charge du développement agricole et des ressources en eau souterraines ont été invités à discuter :

1. du futur de l’agriculture au niveau de l’aquifère,  à partir de tels scénarios ;
2. des possibles impacts du changement climatique, sur les itinéraires culturaux et sur les ressources en eau ;
3. de possibles règles de gestion des ressources en eau souterraines.

Au Maroc, des groupes d’agriculteurs ont effectué un diagnostic de leur zone, puis ont construit des scénarios pour les activités agricoles  dans le futur et ont défini des actions possibles, au niveau de l’aquifère, pour pouvoir aboutir au scénario préféré. Un travail similaire a été effectué avec un groupe de personnels d’administrations en charge du développement agricole. Un atelier final a réuni ces différents groupes, qui ont comparé et discuté les analyses effectuées, les scénarios construits et les solutions proposées.

3) des réseaux d’échange  entre acteurs et chercheurs de France, Maroc et Portugal , sur les thématiques du projet, ont été développés.