Aquimed Cas d'étude Chouia côtière, Maroc
L’aquifère de la Chouia côtière, d’une étendue de 1200 km2 , est situé entre les villes de Casablanca et d’Azemmour. Depuis les années 70, cet aquifère a été utilisé de façon intensive pour l’irrigation, initialement pour la production d’agrumes puis pour la production de cultures maraîchères (principalement tomate et pomme de terre) et de fourrages. La surexploitation des eaux souterraines a causé l’intrusion des eaux de mer sur la zone littoral, avec des niveaux de salinité atteignant 10mS/cm, et la baisse des niveaux piézométriques plus à l’intérieur des terres. Depuis les années 1980s, les agriculteurs doivent s’adapter à ce stress sur la ressource en eau, avec des actions telles qu’approfondir les forages, apporter de l’eau sur leur exploitation à partir de puits forés dans d’autres zones, ou louer les terres soit en amont sur la même zone soit dans d’autres régions. La pénurie d’eau souterraine de bonne qualité a été le principal facteur qui a conduit la zone à passer d’une agriculture intensive et tournée vers l’export à la situation actuelle de crise et de fragilité des activités agricoles. Il n’y pas de mécanismes fonctionnel de gestion de l’usage de l’aquifère. Les politiques envisagées prévoient d’apporter de l’eau de surface sur une partie de l’aquifère et d’accompagner la transition vers des activités agricoles moins dépendantes de la ressource en eau dans l’autre partie, telles que l’aviculture.
© Cirad 2010 - Tous droits réservés